Le présent article aborde le genre culturellement délégitimé du roman-photo, souvent accusé de reproduire sans fin les pires stéréotypes dans le domaine des rapports entre hommes et femmes. De ce genre, il est dit qu’il est fait par les hommes et lu par les femmes, ce qui aggrave son cas. Une lecture plus attentive de l’histoire, des formes et du contexte du roman-photo permet toutefois de faire une analyse plus nuancée, qui brouille le clivage entre production et réception, mais aussi entre hommes et femmes.